La diplomatie est moins une technique qu'une stratégie ou une approche psychologique. C'est d'abord une démarche réservée aux intellos, c'est à dire, comme dans le foot français, à une minorité. Pardon, chez nous, elle existe quand même, cette minorité. Il est vrai que ce n''est pas ce qu'on nous demande non plus. Disserter sur l'achat du Grippen ou le droit à construire dans les vignes de Lavaux ne nous apportera pas grand chose. Dans les deux cas, il n'y a ni la place, ni la nourriture ad hoc. Alors !
La diplomatie chez nous consiste d'abord à observer, à analyser la situation, et à voir si nous pouvons conserver notre neutralité le plus longtemps possible. Pas bête hein ! Nous ne sommes pas suissesses pour rien, non ! Après une phase d'attente réflective, ce qui nous permet de laisser les autres s'épuiser, nous choisissons une adversaire qui a un petit coup de mou ou de spleen au cœur. Nous la regardons fixement, nous brassons la terre, nous gonflons les poumons, parfois causons fort, puis chargeons avec la tête des pires jours. Si notre réflexion et démarche furent bonnes, alors notre cible tourne sabot et, d'un air plus ou moins dégagé, s'en va. Si la manœuvre de dégagement ne nous semble pas assez rapide ou décidée, nous l'agrémentons de quelques coups de cornes fessières. Très efficace. L'idéal dans cette démarche, c'est comme au jeu de dames : il s'agit d'envoyer la manœuvre non pas sur une seule cible, mais sur plusieurs. Dans notre foulée, nous sautons à une autre et ainsi de suite, comme les reines aux dames. Vous voyez l'association d'idée ...
Voilà les principales techniques. Il en existe d'autres, mais elles sont soit plus compliquées soit secrètes.
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